Les firmes multinationales - Bac Eco
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Section 1) Notion de
firmes multinationales
A/
Présentation d’une firmes multinationale (FMN) :
1) Définition :
Les FMN représentent des grandes entreprises qui
possèdent leur siège social généralement dans un pays industrialisé et qui
détiennent des filiales de bureau de représentation ou de succursales dans
plusieurs pays de monde. Ainsi, leur activité se réalise à l’échelle
internationale.
Donc, la FMN est une entreprise ayant investi dans ou
moins un pays étranger de sa nationalité. Elle est constituée d’une maison-mère
(dans le pays d’origine) et d’une ou plusieurs filiales à l’étranger.
On distingue la firme multinationale
(FMN) de la firme uninationale (FUN) par : FMN FUN
Entreprise qui
investit à l’étranger Entreprise
qui n’investit pas à l’étranger
è
On ne peut pas donc assimiler une entreprise uninationale exportatrice à une
multinationale.
2) Les principales caractéristiques
des FMN :
a) La multinationalisation, phénomène récent :
La multinationalisation est un phénomène récent car les
premières multinationales se sont apparues pendant la 2ième moitié
du 19ième siècle.
La 1ère vague de multinationalisation a
commencé avec les entreprises Européennes tel que Nestlé et Michelin.
Toutefois, elle a eu une portée limitée à cause de la conjoncture défavorable
ayant dominé le début du 20ième siècle.
La seconde vague
(1945- fin 1960) était essentiellement américaine.
La troisième vague qui a débuté avec les années 1970 a
concerné des multinationales Japonaises, Européennes et Américaines.
Les destinations privilégiées des multinationales sont
principalement les pays industrialisés. Toutefois, certaines multinationales
ont choisit d’investir dans les PED tel que Maroc et Tunisie.
b)
Les
secteurs d’activités des multinationales :
Les FMN peuvent être présentes dans tous les secteurs
d’activité depuis l’agro-alimentaire jusqu’aux services financiers et au
tourisme. Les principales FMN existent dans les secteurs de l’automobile,
l’électromécanique et le pétrole… qui sont dominés par 3 ou 4 entreprises.
c) Le capital des multinationales :
Généralement, le capital d’une multinationale est tellement
important qu’il est dilué (étendu)
entre les actionnaires « le plus gros des actionnaires ne disposent
que de quelques pourcents »
d)
La taille
des multinationales :
Pour mesurer l’importance économique des
multinationales, on peut se référer à plusieurs indicateurs tel que : le
chiffre d’affaire, la valeur ajoutée, le montant des profits, le nombre d’employés,
le capital investit et les investissements au cours de l’année.
L’indicateur le plus approprié pour effectuer une
comparaison entre multinationales et pays est la valeur ajoutée de ces FMN afin
de mettre en évidence leur importance économique par rapport aux pays quant à
la création des richesses (évalué par le PIB pour les pays)
e) Les pays d’origine des multinationales :
Les multinationales sont issues principalement des pays
industrialisés, elles sont Américaines, Européennes et Japonaises. Toutefois,
depuis 1980, on assiste à une multinationalisation des firmes provenant de
certains pays émergents (Chines, Corée du Sud, Inde…).
f) Les pays hôtes des multinationales :
La présence des multinationales est très importante dans
les pays industrialisés, mais elle progresse dans certains pays émergents en
raison des opportunités qu’ils présentent pour les firmes en matière d’efficacité
productive ou en tant que marchés.
B/ Les modalités de la multinationalisation :
On peut constater plusieurs modalités :
1)
La
création de filiales entièrement nouvelles dans les pays d’accueil :
- La firme crée elle-même une filiale dans un pays étranger.
- La firme crée une nouvelle
filiale en coopération avec une entreprise généralement locale :
c’est le « joint – venture »
* Le joint – venture : Des entreprises
vont se regrouper en créant une nouvelle entreprise qui porte un nom commun en
ces 2 dernières. Il s’agit de modalité qui se réalise entre des entreprises de
nationalité différentes.
2)
L’implantation
des filiales sur la base d’entités déjà établies :
- Acquisition
totale : Rachat d’entreprise par acquisition totale de son capital.
- Acquisition
partielle : Détenir la majorité du capital (participation au capital d’une
entreprise existante).
- Fusion : Regroupement de 2 ou plusieurs
entreprises qui vont totalement disparaître pour laisser place à une nouvelle
entreprise avec une nouvelle nomination.
Section 2) Les différentes
formes de filiales :
Rappel :
(activité 2 page 273)
1) Une FMN (société mère) est une entité qui réalise des
opérations de productions dans au moins deux
pays.
2) Une entreprise devient une filiale d’une autre
entreprise lorsque son capital social est contrôlé par cette dernière ou
lorsque l’entreprise possède au moins 10% du capital d’une autre entreprise étrangère.
Filiales Entreprise détenue par société mère (plus de 10% de son capital social)
Contrôle minoritaire Contrôle majoritaire
Si la détention est 10% à 50% du Détention au-delà de 50% du
capital de l’entreprise capital de l’entreprise
.
A/ Les filiales commerciales :
1) Définition :
Il s’agit de filiales qui vont s’occuper de la
commercialisation (distribution) des produits réalisés. Cette forme de filiale
permet ainsi d’améliorer l’image de marque et la réputation de l’entreprise. La
filiale va donc se substituer à la maison mère dans le pays à l’étranger.
Remarque : (rappel)
La concentration verticale désigne le regroupement des entreprises
ayant des activités complémentaires en amont (avec les fournisseurs) et en aval
(avec les clients).
La stratégie
adoptée par les 1ères multinationales :
- Intégration des fournisseurs en amont afin de maîtriser les approvisionnements (matières
premières…).
L’activité des filiales commerciales ne se limite pas à
l’approvisionnement de la maison mère (en amont), mais se charge de la
commercialisation de leurs produits, c'est-à-dire, a comme fonction la
distribution de la production de la FMN (activité en aval).
2) La stratégie de filiale
commerciale (en aval) :
L’entreprise se charge elle-même de la distribution des
produits à travers les filiales de commerce en gros.
3) Les objectifs spécifiques de
l’implantation d’un filiale commerciale :
Ø En amont :
-
Source d’approvisionnement
en matière première de GE nécessaire pour la
production.
-
Assurer la
qualité, la stabilité et la sécurité de ses approvisionnements et augmenter ses profits.
Ø En aval :
-
Assurer la distribution des
produits de la maison mère.
-
Assurer la
prospection (ensemble des actions qui visent à identifier de nouveaux clients
potentiels et les transformer en clients réels) du marché, la prise des
commandes, la facturation, la livraison, le recouvrement, la promotion des
produits sur place, service après-vente…
B/ Les filiales relais :
1)
Identification
:
Il s’agit de filiale qui va s’occuper de la production
et de la distribution de produit en utilisant les mêmes techniques et les mêmes
matières utilisées par la maison mère.
L’objectif de cette forme de filiale est de pouvoir
bénéficier des mains d’œuvres à faibles coûts, d’avantages fiscaux… ce qui
permet de diminuer le coût de production et donc d’améliorer la compétitivité
de l’entreprise.
Donc la filiale relais est une entreprise qui a comme
activité principale, la production et la commercialisation des mêmes produits
sur le lieu même de leurs marchés étrangers (maison mère) en respectant les
mêmes normes et techniques adoptées par la maison mère, mais parfois en
effectuant des modifications pour s’adapter aux caractéristiques du marché de
pays d’accueil (hôte).
2)
Les
objectifs de filiale relais :
Ø
Maîtriser les coûts d’approvisionnement par l’implantation auprès des ressources en
matière première et énergétique.
Ø
Surmonter les barrières protectionnistes.
Ø
La proximité de la clientèle
pour influencer le comportement des consommateurs.
è S’adapter
aux exigences du marché local (hôte) (en procédant à des modifications mineurs
dans les produits.)
C/ Les filiales ateliers :
1) Définition :
Il s’agit de filiales qui vont permettre de réaliser une partie ou
une composante de produit
final. Ainsi, la production sera réalisée dans plusieurs pays de
monde.
La FMN bénéficie ainsi, soit d’une diminution du coût de
production, soit d’une amélioration de la qualité de la production. Cette
production réalisée dans plusieurs pays de monde représente la décomposition
internationale de processus de production (DIPP) qui entraîne l’amélioration de
la compétitivité de l’entreprise.
DIPP : Consiste à diviser le produit en plusieurs sous ensemble ou
des composants ou segments fabriqués de façon autonome les uns des autres dans
un pays différent.
Section 3) Le développement des échanges intra firmes :
A/ Définition des échanges interfirmes et intrafirmes :
(Activité 1 + 2 page 284)
Commerce
interfirme
|
Commerce
intrafirme
|
Echanges effectuées entre les différentes Firmes multinationales.
Exemples :
-
Sous-traitance
de certaine pièce de produit.
-
Approvisionnement en matières premières.
-
Commercialisation du
produit final.
|
Echanges
effectuées entre la firme mère
et ses filiales et/ou entre les filiales elles- mêmes.
Exemples :
-
Echange des biens d’équipement.
-
Pièces détachées.
-
Flux des
biens finis à des filiales commerciales.
|
B/ Nature des produits faisant l’objet des échanges intrafirmes :
Le commerce intrafirme est composé de plusieurs flux qui
s’effectuent entre la firme mère et
ses filiales et/ou entre les filiales elles-mêmes.
Exemple
des échanges intrafirmes :



Synthèse :
-
Le commerce
interfirme se définit comme étant l’ensemble des échanges des produits réalisés
entre des firmes multinationales différentes, par contre le commerce intrafirme
constitue l’ensemble des échanges réalisées soit entre la firme – mère et ses
filiales, soit entre les filiales elles-mêmes.
-
Les flux
effectués entre la firme – mère et ses filiales et/ou entre les filiales elles-
mêmes composent le commerce intrafirme.
C/ Evolution des échanges
intrafirme :
Les
multinationales peuvent effectuer des échanges :
-
Intrafirmes
(circulation des productions entre firme – mère et ses filiales et/ou entre les filiales elles-mêmes)
-
Interfirmes : entre différentes firmes multinationales.

-
Les ménages : vente des
produits (biens de consommation) è échange en dehors
du système.
Le commerce intrafirme est qualifié de commerce captif parce qu’il
correspond à des flux hors marché (n’est pas soumis aux règles du marché)
Règles du marché : offre et demande è P* > P fixé
librement par la firme
afin d’échapper à la fiscalité.
Synthèse :
Les échanges intrafirmes sont qualifiés de commerce
captif dont la mesure où ils résident dans un circuit clos (fermé), leur
évolution est sous – estimée vue que la firme fixe librement les prix pour
échapper à la fiscalité.
D) Le
développement du commerce intrafirme :
Les échanges intrafirmes présentent une part importante
dans le commerce total des pays, elle dépasse le 1/3 pour les pays développés
tel que l’exemple des Etats – unies, du Japon, de la France.
De plus cette part connaît un développement à travers la
DIPP et l’implantation des filiales ateliers (exemple : USA a des filiales
ateliers implantées à Hong – Kong, l’Irlande, Mexique). Synthèse
:
-
L’origine des échanges intrafirmes est la DIPP et l’augmentation des filiales ateliers
qui réalisent
des échanges entre elles et avec la maison – mère.
-
Le commerce
intrafirme est important dans les économies développées du fait que les maisons
– mères y sont localisées et un grand nombre des filiales y est implanté. Aux
Etat- unies, le commerce intrafirme a atteint 50% des exportations.
Section 4) Les mobiles de la multinationalisation :
A/
Les mobiles liés à la maîtrise des coûts :
1) La baisse des coûts de la
main d’œuvre :
La baisse du coût de la main d’œuvre constitue le
principal facteur qui explique l’implantation d’une filiale à l’étranger. En
effet, les pays d’accueil dotés d’une main d’œuvre abondantes, bon marché,
attirent les entreprises multinationales qui cherchent à réduire les coûts de
production dans les activités fortement intensives en travail.
De plus, un système de sécurité sociale embryonnaire,
une réglementation du travail peu contraignante et des organisations syndicales
à faible pouvoir, constitue des éléments qui entraînent la baisse de coût de la
main d’œuvre.
A titre d’exemple, la Tunisie est considérée comme un
site privilégié pour certaines multinationales vu la faiblesse du coût de la
main d’œuvre.
2) La baisse du coût moyen :
L’implantation d’une ou plusieurs filiales à l’étranger
permet à une multinationale d’augmenter son échelle de production. Ainsi, ses
coûts unitaires diminuent suite à une meilleure répartition des coûts fixes sur
une production plus importante (économie d’échelle). 3) La baisse des coûts des transports internationaux :
En s’implantant à l’étranger, les FMN cherchent à
bénéficier d’une réduction des coûts de production grâce à la proximité de
leurs clients et de leurs fournisseurs. Toutefois, la réduction des coûts des
transports internationaux ne constituent pas toujours un mobile pour
s’implanter à l’étranger en raison des progrès dans le domaine de transport
international, ainsi que de la prise en considération d’autres priorités
exigées par la décomposition internationale du processus de production (DIPP).
4) La réduction des charges
fiscales et financières :
a) Avantages fiscaux :
Les multinationales préfèrent s’implanter dans les pays qui offrent
des allégements fiscaux ou
même des exonérations permettant de réduire leur coût de production.
b) Avantages financiers :
Pour réduire leurs coûts, les firmes cherchent à
s’implanter dans des pays qui leur accordent des primes d’investissements, des
taux d’intérêt faibles, des locaux industriels…
A titre d’exemple, en Tunisie, les
centres d’appel bénéficient d’une prime d’investissement de
15% à 25% du montant investi. B) Les mobiles liés au marché et à l’environnement : 1) La maîtrise de l’approvisionnement :
La plupart des multinationales cherchent à travers
l’implantation à l’étranger, à maîtriser leur approvisionnement en produits
primaires et en produits semi-finis dans les meilleures conditions : prix,
délai, qualité, sécurité…
2)
La
conquête de parts de marchés :
Par la multinationalisation et essentiellement par le
biais de filiales commerciales et de filiales- relais, l’entreprise pourra
maintenir et même accroître ses parts de marché. La multinationalisation permet
à l’entreprise de :
-
Accroître
son chiffre d’affaire : En effet, la saturation du marché local et son exiguïté
(faiblesse) freinent la réalisation d’économies d’échelle. En devenant
multinationale, l’entreprise s’adresse en plus de ses clientèles locales, à des clientèles étrangères.
Donc, elle aura
intérêt à s’implanter partout où un marché semble pouvoir se
développer.
-
Etre proche
de ses clientèles pour mieux répondre à ses exigences. En effet, la
différenciation des goûts et des besoins, laisse l’implantation de filiales à
l’étranger indispensable pour permettre une meilleure adaptation du produit aux
caractéristiques du marché. Par ceci, la firme peut acquérir une meilleure
position concurrentielle face à ses concurrents.
-
Suivre son concurrent à l’étranger (firme leader) afin de bénéficier de nouvelles parts
du marché.
-
Réduire les
risques : La présence dans différents pays permet à la multinationale de
diversifier sa clientèle en répartissant ainsi les risques liés à la
conjoncture économique, politique, sociale…
3) Conditions d’accueil
favorables :
Les FMN profitent de certains
avantages garantis par les
pouvoirs publics dans les pays
d’accueil :
-
Existence d’une
infrastructure favorable.
-
Réglementation
juridique et sociale souple et attractive (absence de contraintes écologiques
(exemple : absence des lois de protection de l’environnement), faible
couverture sociale.
-
Exploitation des avancées
technologiques (présence des technopoles).
-
Existence de paradis fiscaux
(absence de taxation).
-
Existence de zones franches
(liberté totale de circulation de marchandises).
4) Possibilité de contourner
certains obstacles :
En s’implantant dans les pays d’accueil, les FMN
produisent donc sur place. Ainsi, les firmes contournent les obstacles
douaniers et administratifs imposés par les pays d’accueil à l’entrée de
produits étrangers sur leur territoire.
Section 5) Les effets de la multinationalisation sur le pays
d’origine et le pays
d’accueil :
A/ Les effets de la multinationalisation sur le pays d’origine :
1) Les avantages de la
multinationalisation sur le pays d’origine :
a) Rôle économique et technologique :
-
Les
multinationales qui vendent à l’extérieur à partir de leurs pays d’origine
s’approvisionnent en matières premières, de l’énergie, des biens d’équipement…
auprès des fournisseurs nationaux.
-
Les
multinationales réalisent la recherche – développement sur leur territoire
national. Le pays d’origine est qualifié de « terreau » (fertilisation) car les
multinationales puisent la majorité des facteurs de production dont elles ont
besoin dans le pays d’origine : les matières premières, la main d’œuvre : il
s’agit surtout d’une main d’œuvre hautement qualifiée, de la technologie
(recherche – développement).
è Un environnement propice (favorable) à la prospérité de la firme
(le niveau de vie,
l’infrastructure,
la concurrence…).
Synthèse :
Les avantages des
multinationales
pour les pays
d’origine
Au
niveau technologique
- Recherche et développement.
Au niveau économique
-
Création d’emploi :
Il s’agit des emplois qualifiés.
- Les effets d’entraînement.
- Les externalités positives.
b) La possibilité de rapatrier les revenus :
Les filiales installées à l’étranger rapatrient en pays
d’origines, des profits, des honoraires et des redevances è Les
multinationales permettent des entrées de capitaux dans le pays d’origine.
2) Les limites de la
multinationalisation pour les pays d’origines
:
a) Destruction d’emplois :
La délocalisation est à l’origine de la destruction de certains
emplois et de l’augmentation du chômage dans le pays d’origine puisque
certaines activités ont été délocalisées à l’extérieur.
b) Sortie de capitaux à l’étranger :
La multinationalisation ne se traduit pas seulement par des entrées
des capitaux, mais aussi par des sorties de capitaux. En effet, l’implantation
des filiales à l’étranger nécessite une sortie de capitaux des pays d’origine
(IDE).
c)
Diminution
du solde commercial :
La multinationalisation a des effets négatifs sur le solde
commercial puisqu’elle réduits les exportations (les exportations augmentent
dans les pays d’accueil par les filiales) et augmente les importations suite à
la récupération des produits fabriqués par les filiales ateliers vers la maison
– mère.
Ces effets peuvent être compensés
(équilibrés) de la manière suivante :
-
Concernant
les exportations : La délocalisation
améliore la compétitivité (prix et/ou hors prix) de la firme multinationale.
-
Concernant
les importations : L’implantation des filiales à proximité des ressources
d’approvisionnement (matière première, énergie,…) réduit les importations du pays d’origine.
B/
Les effets de la multinationalisation sur les pays d’accueil :
1) Les avantages de la
multinationalisation sur les pays d’accueil :
a) Apport des capitaux :
La création de
filiale dans les pays d’accueil fait entrer des capitaux. Les IDE constituent
une
source de
financement pour les pays hôtes.
b) Création et développement des emplois et des
revenus :
La
multinationalisation favorise la création des emplois dans le pays d’accueil ce
qui accroît
les revenus de
la population.
c)
L’apport
de technologie :
Les
multinationales constituent un vecteur privilégié du raccourci technologique
pour les pays
d’accueil à
travers les transferts de technologie.
La technologie importée doit être compatible avec l’environnement où
elle sera greffée (dans les pays hôtes). En effet, dans certains pays la
technologie importée va être intensive en capital et dans d’autres fortement
intensives en travail.
d) L’amélioration du solde commercial :
- Les importations diminuent puisque l’implantation des filiales permet
d’avoir des biens sur
place.
- Les exportations augmentent du fait de l’implantation des filiales
ateliers sur son territoire
(pays hôtes).
2) Les limites de la
multinationalisation pour les pays d’accueil
:
a) Sortie de capitaux :
Plusieurs
revenus réalisés dans les pays d’accueil seront rapatriés è sortie des
capitaux pour
les pays
d’accueil vers les pays d’origines.
b) Domination économique et technologique :
Il en découle, avec la multinationalisation, une sorte de dépendance
de l’économie des pays d’accueil envers les capitaux étrangers, et la
technologie en provenance des pays d’origine. Les pays d’accueil seront ainsi à
la merci des décisions prises par les multinationales. Ceci alimente la
domination industrielle et technologique exercées par les firmes.
c)
Risque
d’opposition entre les intérêts du pays d’accueil et ceux de la firme :
En raison de la
puissance que détient la multinationale sur le plan économique et sociale, il
en
résulte des
conflits d’intérêt entre la firme et le pays hôte.
Ces conflits peuvent porter sur le non – respect des droits des
populations à un travail digne et à un environnement propre et sur une
opposition entre les intérêts des pouvoirs publics.
è Antagonisme entre l’économie nationale et les intérêts de la firme.