LES FACTEURS DE LA CROISSANCE ECONOMIQUE - Bac Eco
INTRODUCTION :
La réalisation
de la croissance économique passe obligatoirement par des facteurs qui
contribuent à l’amélioration des performances économiques et aux
transformations qui en découlent.
L’activité
économique est largement liée au facteur travail et au facteur capital qui
agissent sur la croissance économique par leurs aspects quantitatifs et
qualitatifs.
Les économies
actuelles sont de plus en plus ouvertes sur l’extérieur, ce qui laisse certains
pays, qui ont pu développer des échanges commerciaux, profiter de plusieurs
avantages qui stimulent leur activité économique, d’où l’importance de la
contribution des échanges extérieurs de biens et services à la croissance.
SECTION1) La contribution du travail
à la croissance :
Chaque économie
dispose au cours d’une période donnée d’une certaine quantité de travail.
C’est d’abord
dans l’accroissement quantitatif du travail que s’explique la contribution de
ce facteur dans la croissance économique. Mais cet accroissement quantitatif
n’explique que très partiellement cette contribution : l’aspect qualitatif
s’avère, lui aussi essentiel.
Etant la source
principale de revenus, le travail alimente la demande et favorise la
croissance.
A) L’importance
quantitative du travail dans la croissance :
La quantité du
travail dans un pays dépend de nombre de travailleur et de la durée de travail.
Quantité de travail = nombre de
travailleur X durée de travail
Plusieurs
facteurs peuvent donc agir sur la quantité du travail, donc sur le niveau de la
production et par suite sur la croissance économique.
2) Le niveau de
la population active :
La population
active est constituée par l’ensemble des individus qui exerce un travail
rémunéré ou qui sont à la recherche d’un travail rémunéré (chômeurs). Plusieurs
facteurs d’ordre démographique et socioculturel vont influencer le niveau de la
population active.
a/ Les facteurs démographiques :
·
La croissance démographique : Il s’agit de la différence entre le
taux de natalité et le taux de mortalité. Plus la croissance démographique est
élevée, plus le niveau de la population active est important, donc la quantité
du travail est plus grande.
APPLICATION :
Evolution annuelle moyenne (TCAM) du
PIB
et de la population active occupée
aux Etats-Unis (en %)
1913-1950
|
1950-1973
|
1973-2000
|
|
TCAM du PIB
|
2.9
|
3.9
|
2.6
|
TCAM de la POP active occupée
|
1.2
|
1.6
|
1.5
|
A.Maddison, L’économie mondiale, 1820-1992, OCDE
T.A.F :
Quelle conclusion pouvez-vous dégagez de ce tableau ?
Réponse :
On peut conclure
d’après ce tableau que l’augmentation de TCAM du PIB est accompagnée toujours
par une augmentation de TCAM de la population active occupée. Donc la
population active occupée agit sur la croissance économique (c’est un
déterminant de la quantité de travail dans une économie)
·
Les mouvements migratoires : Ils sont représentés par l’ensemble
des agents économiques qui entrent et qui sortent sur le territoire national
pendant une période qui dépasse les 6 mois. Le solde migratoire est composé de
la différence entre les immigrés (ceux qui entrent) et les émigrés (ceux qui
sortent). Lorsque le solde migratoire est positif, il y a augmentation de la
population active et inversement.
b/ Les facteurs socioculturels :
Plusieurs
facteurs influencent le niveau de la population active :
-
L’âge de la retraite : Lorsqu’il y a augmentation de l’âge de
la retraite, il y a augmentation de la population active et inversement.
-
La durée de la scolarisation : Plus cette durée est élevée moins la
population active est importante et inversement.
-
Le travail de la femme : L’intégration de plus en plus
importante de la femme dans le marché du travail entraîne une augmentation de
la population active et inversement.
2) la durée du
travail :
L’augmentation
de la durée du travail (heures supplémentaires, travail en équipe…) entraîne
une augmentation de la quantité du travail ce qui permet l’augmentation de la
production et donc l’augmentation de la croissance économique.
La diminution de
la durée du travail provoquée par les congés payés, les jours fériés, les fêtes
religieuses et administratives, la séance unique… va entraîner une diminution
de la quantité du travail disponible et par suite la diminution de la
production et de la croissance économique.
B) L’importance
de la qualité du travail dans la croissance :
Afin d’augmenter la production et la
productivité, l’augmentation de la quantité de travail n’est pas suffisante, il
faut également améliorer la qualité de la main d’œuvre. Une main d’œuvre plus
qualifié, c'est-à-dire dispose d’un niveau de savoir et de savoir-faire plus
élevé va permettre aux entreprises de disposer d’une production de meilleure
qualité ce qui va augmenter leur vente et leur bénéfice et de réaliser des
gains de productivité.
Evolution annuelle moyenne (TCAM) du
PIB et de la productivité du travail par tête au Japon (en %)
Période
|
1913-1950
|
1950-1973
|
1973-2000
|
TCAM du PIB
|
2.3
|
9.3
|
3.0
|
TCAM de la productivité du travail
par tête
|
1.5
|
7.5
|
2.9
|
A.Maddison, L’économie mondiale, 1820-1992, OCDE
T.A.F :
Quelle conclusion pouvez-vous dégagez de ce tableau ?
Réponse :
On peut
constater que si TCAM de la productivité du travail par tête augmente, alors le
TCAM du PIB s’accroît.
è L’augmentation
de la productivité améliore la croissance économique.
La qualité de
travail contribue à l’amélioration de la croissance économique et c’est à
travers les gains de productivité qu’elle génère.
On note que la
productivité mesure l’efficacité du travail.
Les gains de
productivité représentent la capacité d’augmenter la production avec un même
niveau de travailleur ou de garder le même niveau de production tout en diminuant
le nombre des travailleurs.
Plusieurs
facteurs permettent la réalisation des gains de productivité et donc
l’amélioration de la croissance économique :
1) la
qualification de la main d’œuvre :
La qualification
est l’ensemble des connaissances théoriques et pratiques permettant à un
travailleur d’exercer les tâches qu’on lui a confiées.
La formation,
l’élévation de niveau d’éducation, l’expérience… améliorent la productivité des
travailleurs et contribuent à l’augmentation de la production et donc d’atteindre
une croissance économique meilleure.
2) La
valorisation du capital humain :
Le capital
humain représente l’ensemble de la population active qui est capable de fournir
une production. Ainsi, la valorisation du capital humain est faite à travers
l’amélioration de niveau de l’éducation, de la formation et de la santé des travailleurs, permet
d’augmenter la productivité dans le futur. C’est un investissement dans l’homme
qui va permettre d’élever le niveau de la production et de la productivité et
d’atteindre par la suite la croissance économique.
3) L’âge du travailleur :
La productivité
mesure l’efficacité du travail et donc la qualité de la main d’œuvre. Au cours
du temps la qualité de la main d’œuvre évolue. On remarque qu’il existe une
relation entre l’âge et la productivité. Au début de sa vie active, le
travailleur offre une capacité physique et intellectuelle qui va diminuer en
vieillissant. La productivité augmente en premier temps avec l’âge et décline
au fur et à mesure que le travailleur se vieillie puisque ses capacités
physiques et intellectuelles s’épuisent. Donc, plus la population active
occupée est jeune, plus elle est productive et efficace, ceci va améliorer la
croissance économique.
|
4) L’évolution de l’organisation du travail :
L'apparition du
Taylorisme et du Fordisme a permis d'améliorer la productivité par le biais
d'une meilleure organisation du travail. C'est donc une
croissance de type intensive, qui repose sur les gains de
productivité : produire plus en essayant d'utiliser plus efficacement le
travail et le capital.
a/Taylorisme:
But : Gagner en productivité. Le fait de gagner en productivité passe par une organisation du travail.
But : Gagner en productivité. Le fait de gagner en productivité passe par une organisation du travail.
Principe :
Réorganiser le travail selon deux directions :
·
Division
verticale du travail :
Séparation entre la conception et
l'exécution. Naissance d'un personnel d'encadrement (les cadres) et d'une
nouvelle couche sociale (l'Ouvrier Spécialisé).
·
Division
horizontale du travail :
Découpage des tâches. Trouver « the
one best way ». Contrôler les cadences de travail…
Conséquences :
Conséquences :
1. Augmentation de la productivité et
de la production. Entrée dans une production de masse et dans une économie de
masse.
2. Baisse des coûts moyens de
production (on produit plus en dépensant moins de salaires).
b) Fordisme :
But : Gagner en productivité en augmentant la production.
Principe : Nouvelle organisation du travail: le transporteur, la chaîne de montage (division technique du travail). La standardisation des produits. Production d’un modèle unique.
Conséquences :
But : Gagner en productivité en augmentant la production.
Principe : Nouvelle organisation du travail: le transporteur, la chaîne de montage (division technique du travail). La standardisation des produits. Production d’un modèle unique.
Conséquences :
1. Augmentation de la productivité et
de la production.
2. Élévation spectaculaire du niveau
des profits (baisse des coûts de production).
c) Toyotisme :
A la fin des années 70 ou au début des
années 80, les entreprises japonaises qui appliquent avec succès les principes
du Toyotisme disposent, par
rapport à leur concurrent, d'un avantage considérable sur le plan de
l'efficacité productive.
En effet, le Toyotisme semble la bonne
réponse aux nouvelles conditions de la croissance.
1. Demande incertaine, fluctuante, segmentée.
1. Demande incertaine, fluctuante, segmentée.
Toyotisme = juste à temps. On part de
la demande pour remonter à la production.
2. Ouverture internationale,
compétitivité.
Toyotisme : améliorer la
productivité par le réemploi du capital et la suppression des stocks.
3. Crise du travail industriel (manque d'intérêt du travail, perte de motivation...).
3. Crise du travail industriel (manque d'intérêt du travail, perte de motivation...).
Toyotisme = implication des ouvriers,
hausse des salaires, travail en équipe, polyvalence…
4. Perte de la productivité, de l'efficacité du capital.
4. Perte de la productivité, de l'efficacité du capital.
Toyotisme = réutilisation des
machines, production de manière continue (3 x 8h).
è Quels
sont les effets de l'OST sur la croissance économique ?
L'objectif commun du Taylorisme, du
Fordisme, du Toyotisme et de toutes les autres formes d'organisation du
travail, c'est bien d'améliorer le niveau de production. Ces gains de
productivité vont permettre d'impulser de la croissance économique par
différentes voies, différents canaux...
C) L’importance
des revenus du travail dans la croissance économique :
L’augmentation des revenus de
travailleurs va contribuer à l’augmentation de la croissance économique, en
effet :
L’augmentation de revenu signifie
l’augmentation de l’épargne des ménages, les entreprises pourront alors
bénéficier d’une capacité de financement plus importante, ce qui les encourage
à augmenter leurs productions et donc de réaliser une croissance économique
plus importante.
L’augmentation de revenu signifie
l’amélioration de pouvoir d’achat, les ménages vont donc augmenter leur
consommation, afin de répondre à cette demande supplémentaire, les entreprises
vont augmenter leur investissement et leur production, c'est-à-dire une
croissance économique plus importante.
L’augmentation de revenu représente
une source de motivation et d’encouragement pour les travailleurs qui vont
chercher à améliorer la qualité et la quantité produite et par suite la
réalisation de la croissance économique.
SECTION2) La contribution de l’investissement à la
croissance :
INTRODUCTION :
La réalisation de la croissance
économique nécessite l’utilisation de facteur travail, mais également du
facteur capital. L’augmentation du stock du capital de l’entreprise représente
l’opération d’investissement.
Le taux d’investissement pour un pays
est le rapport entre l’investissement national et les richesses créées (PIB).
Taux d’investissement (en %) =
(Montant d’investissement / PIB) * 100.
On peut constater que, généralement,
les économies dont le taux d’investissement est élevé ayant une croissance
économique élevé puisque la croissance économique n’est pas possible sans une
accumulation de capital.
A) La
contribution de l’investissement à la croissance par son action sur
l’offre :
I)
L’investissement
augmente la croissance par son action sur l’offre :
1)
Les différentes
formes d’investissement augmentent l’offre :
Quelque soit sa nature, on constate
que les différentes formes d’investissement matériels permettent d’augmenter le
niveau de production ce qui favorise la réalisation de la croissance
économique. En effet :
Les investissements de renouvellement
permettent de remplacer les machines obsolètes par d’autres nouvelles plus performantes qui augmentent la
production.
Les investissements de capacité
participent directement dans l’augmentation de capacité de production
c'est-à-dire l’augmentation des quantités offertes et donc améliorer la
croissance économique.
Les investissements de productivité
permettent d’augmenter le volume de la production pour un nombre de travailleur
ce qui augmente les quantités offertes et participent à la réalisation de la
croissance économique.
L’investissement a double effet sur la
croissance : d’une part il permet d’accumuler les facteurs de production
et donc réaliser une croissance extensive, d’autre part il permet d’améliorer
la productivité en intégrant le progrès technique : c’est la croissance
intensive.
2)
Les effets
d’entraînement :
L’augmentation de l’offre réalisée par
une entreprise va provoquer l’augmentation de l’offre de la part des
fournisseurs, on constate donc au niveau national une accumulation de
l’augmentation de l’offre qui permet d’augmenter la quantité produite et
réaliser la croissance économique. Il s’agit des effets d’entraînement.
3)
Les externalités
positives :
Une externalité, ce sont tous les
effets, positifs ou négatifs, dont bénéficie un agent économique du fait de
l’activité d’un autre. Lorsque la réalisation d’un investissement permet à
toutes les entreprises d’augmenter leurs productions, on parle d’externalité
positive, ce qui va permettre d’améliorer la croissance économique à travers
des effets positifs dont bénéficient tous les agents économiques.
Exemple : Le Toyotisme : méthode coûteuse
au départ mais qui, une fois généralisée, a amélioré le système productif des
entreprises et donc du système économique car il est plus facile d’imiter que
d’innover.
Le développement des technopôles
représente une source d’externalité positive.
Un technopôle représente le
regroupement sur un même lieu géographique, des entreprises, des universités,
des laboratoires, des centres des R&D. ces technopôles vont ainsi faciliter
les échanges d’informations plus rapidement et à moindre coût, ce qui permet
alors la création du progrès technique, élément essentiel dans la croissance économique.
L’implantation des entreprises dans
des technopôles favorise « la fertilisation croisée » des
connaissances et dynamise la croissance économique.
4)
L’effet de
l’investissement sur la productivité des facteurs de production :
L’investissement de productivité, qui
incorpore le progrès technique. Le progrès technique permet d’augmenter la productivité,
c'est-à-dire, soit d’augmenter la production pour un même nombre de
travailleur, soit de garder le même volume de production en diminuant le nombre
de travailleur. Dans les deux cas, on a alors une diminution de coût de
production, de prix de vente et
l’amélioration de la compétitivité.
L’amélioration de la compétitivité
pour les entreprises signifie une diminution des prix de vente et
l’augmentation de part de marché par rapport aux concurrents. Cette diminution
de prix de vente ne peut se réaliser que par la diminution de coût de
production. Le progrès technique permet ainsi de diminuer les coûts de
production et la conquête de nouveaux débouchés se traduisant par une demande
supplémentaire qui est favorable à la croissance.
II)
L’investissement améliore
la production :
Les investissements réalisées par les
entreprises surtout en incorporant le progrès technique permettent d’améliorer
la qualité de produit final ce qui entraîne une augmentation de la demande de
la part des ménages. Pour répondre à cette demande supplémentaire, les
entreprises vont augmenter les quantités offertes ce qui augmente les
bénéfices, les revenus, les niveaux de vie, les impôts et les taxes… donc
réaliser une croissance économique.
Le progrès technique permet
d’améliorer la qualité de produit final par l’utilisation des machines
performantes et une main d’œuvre qualifiée, ainsi on aboutit à une production à
zéro défaut ce qui permet de vendre plus que les concurrents, donc améliorer la
compétitivité structurelle.
D’une autre coté, le progrès technique
permet une diversification et une différenciation de produit, donc une
meilleure satisfaction de besoin de consommateur.
Le progrès technique permet à
l’entreprise de créer des innovations et se trouver ainsi en situation de monopole
sur le marché ce qui représente un avantage compétitif.
L’innovation
englobe ; la fabrication d’un nouveau bien, l’utilisation d’une
nouvelle méthode de fabrication, l’ouverture d’un débouché, la
conquête d’une nouvelle source de matière première, la
réalisation d’une nouvelle organisation. Ces sont les types d’innovation
selon Joseph Schumpeter.
Les innovations (de produit, de
procédé) introduites dans le système productif peuvent être distingués selon
leurs importances et leurs portées :
-
Innovations majeurs : Des nouveautés
introduites par les entreprises qui provoquent un bouleversement des techniques
de production et des modes de consommation : une rupture avec le passé.
-
Innovation mineurs : Des nouveautés
introduites par les entreprises qui permettent une amélioration technique et
économique des domaines déjà existants.
-
Innovation
horizontale : Multiples applications de l’innovation dans de nombreux
domaines.
B) L’investissement
contribue à la croissance par son action sur la demande :
Tout investissement
se traduit par une demande supplémentaire de biens matériels et immatériels
destinés à l’accroissement et à l’amélioration de la production. Par ailleurs,
l’investissement accroît et améliore la demande des biens de consommation.
1)
L’investissement
accroît la demande de bien par ses effets sur le revenu :
L’investissement permet d’agir sur la
demande en créant un cercle vertueux. En effet : l’augmentation de
l’investissement qui entraîne une augmentation de la production permet aux
entreprises de réaliser plus de profit. Ces derniers vont être utilisé pour
accroître les investissements, mais également ils vont être redistribué aux
travailleurs sous forme de salaires. Ainsi, on constate l’augmentation de la
consommation de la part des ménages, c'est-à-dire l’augmentation de la demande.
Pour répondre à cette demande supplémentaire, les entreprises vont augmenter
leurs investissements et leurs productions. On constate alors l’existence d’un
cercle vertueux dont lequel toute augmentation d’investissement engendre une
augmentation plus que proportionnelle de revenu et de la demande. On peut
schématiser cette relation entre la variation des investissements et la
variation de revenus sous forme mathématique :
∆R = K∆I
Avec K = 1 / (1-c) et c : la propension
marginale à consommer.
è K exprime le coefficient multiplicateur.
L’impact de l’investissement sur la
demande peut être mis en évidence par son effet multiplicateur. L’accroissement
des investissements (∆I) entraîne une augmentation plus que proportionnelle des
revenus (∆R).
Application 1)
Pour une Pmc = 0.8 et une augmentation
des investissements de 100um, calculez l’augmentation des revenus.
Réponse :
On a
∆R = K∆I et ∆I = 100um
K= 1 / (1-c) è K= 1 / (1-0.8) = 5
D’où
∆R = 5 * 100 = 500um
Il est à noter que le multiplicateur
dépend de la valeur de la Pmc. Plus cette dernière est élevée, plus l’effet de
l’investissement sur les revenus est important ; les revenus
supplémentaires distribués permettront un accroissement de la demande de bien
de consommation et de bien de production.
Application 2 :
Soit 2 pays (A et B) qui réalisent un
investissement initial d’une valeur de 18500um. Complétez le tableau ci-dessous
et interprétez la situation de pays A par rapport à celle de B.
Variation de
l’investissement des pays A et B
I0 / I1
|
Pmc
|
I en t1
|
∆I
|
∆R
|
|
Pays A
|
107
|
0.8
|
?
|
?
|
?
|
Pays B
|
103
|
0.5
|
?
|
?
|
?
|
Exemple fictif
Réponse :
On a : Indice de l’investissement It1 / It0 = (Valeur de It1 /
Valeur de It0) * 100

It1 = (Indice It1 / It0 * Valeur de It0) / 100 It1 = (Indice It1 / It0 * Valeur
de It0) / 100
= (107 * 18500) / 100 = (18500 * 103) / 100
= 19795um.
= 19055um.
∆Ipays A = It1 – It0
∆Ipays B = It1 – It0
= 19795 – 18500
= 19055 - 18500
= 1295um.
= 555um
∆Rpays A = KpaysA * ∆Ipays A ∆Rpays B =
KpaysB * ∆Ipays B
= 1 / (1-0.8) *
1295
= 1 / (1-0.5) * 555
= 5 * 1295
= 2*555
= 6475um.
= 1110um
è On constate que la situation de pays A est plus importante
que celle de pays B car ∆Rpays
A >
∆Rpays
B. Cette différence de situation s’explique par la différence entre ∆I et
K.
Remarque : En supposant que ∆I
dans 2 pays est la même, la situation la plus favorable sera seule pour le pays
qui a une Pmc la plus élevée.
2)
Répartition des
gains de productivité :
Les gains de productivité issue de
progrès technique vont permettre une amélioration de tous les agents
économiques. En effet :
Les entreprises réalisent un niveau de
bénéfice plus élevé c'est-à-dire une augmentation de leur capacité
d’autofinancement et par suite une augmentation des investissements.
Les ménages vont améliorer leurs
pouvoirs d’achat, soit par l’augmentation de leurs salaires, soit par la
diminution des prix des biens et services. La consommation va ainsi augmenter,
les entreprises vont augmenter leurs investissements pour satisfaire cette
demande supplémentaire.
L’Etat va augmenter ses recettes par
l’augmentation des impôts et des taxes qui vont être utilisé pour la
réalisation des investissements publiques.
à On constate ainsi l’existence d’un
cercle vertueux qui est dû aux gains de productivité et qui va bénéficier à
tous les agents économiques, on aura alors une augmentation de la production,
de la productivité des investissements, l’amélioration de niveau de vie et de
la compétitivité, l’augmentation de stock des devises, une meilleure
satisfaction des besoins et donc croissance économique.
3)
L’investissement
modifie la demande :
L’investissement permet le plus
souvent d’accroître le pouvoir d’achat suite à la hausse des salaires et / ou à
la baisse des prix engendrés par les gains de productivité. Cette amélioration
du pouvoir d’achat stimule la consommation.
Par ailleurs, les innovations
permettent de proposer de nouveaux produits aux consommateurs et contribuent
ainsi à l’accroissement de la consommation et par là même à l’amélioration de
niveau de vie.
Les innovations permettent de mieux
répondre aux besoins des consommateurs (produits de meilleures qualités,
produits différenciés).
En générant un accroissement de
revenu, l’investissement modifie la structure de la consommation : la part
des biens alimentaires dans le budget baisse alors que la santé, l’éduction, la
culture, le transport, la télécommunication par exemple voient leur coefficient
budgétaire augmenter.