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Le développement durable - Bac Eco

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Chapitre 1) Les coûts de la croissance

SECTION1) Les coûts socio-économiques de la croissance SECTION2) Les coûts environnementaux de la croissance


Chapitre 2) Le développement durable

SECTION1) Notion de développement durable SECTION2) Les composantes du développement durable SECTION3) Les indicateurs du développement humain


Chapitre 1) Les coûts de la croissance
INTRODUCTION

La croissance a permis à la grande masse de la population d’accéder à l’instruction, à la santé et à un niveau de vie meilleur. Toutefois, au rythme auquel elle se réalise depuis la seconde guerre mondiale, la croissance présente des coûts socio-économiques et des coûts environnementaux.

Section1) Les coûts socio-économiques de la croissance


La croissance économique améliore le niveau de vie de la population, mais également elle engendre des coûts humains et sociaux. La croissance ne profite pas à tous de la même manière ; on assiste à la persistance des inégalités au niveau des individus, des entreprises et des régions voir même des pays.

A- Les coûts humains et sociaux :

La croissance économique cause des nouvelles contraintes à la vie quotidienne. La croissance a engendré :
-                    Le  relâchement  des  relations  sociales  et  familiales :  délinquances,  absence  de
solidarité…
-                    La fatigue nerveuse à cause de l’accélération du rythme de la vie (maladie nerveuse, mentale, cardio-vasculaire…)
-                    Un encombrement des zones urbaines (problèmes d’urbanisation et de la métropolisation) ce qui va augmenter les dépenses de transport et de loyer et de perte du temps… (développement de bidonvilles, embouteillage, accidents…)
-                    Une multiplication des besoins artificielle

B- La persistance des inégalités :

Les   inégalités   sociales   dans   la   plupart   des  pays  persistent       et s’aggravent malgré l’amélioration du niveau de vie au cours de la croissance économique.
Les inégalités persistent entre les individus (inégalité de revenus, inégalité devant l’emploi),
entre les entreprises et inégalités régionales.

1)             Les inégalités sociales :
a)      Les inégalités de revenus :
La croissance ne profite pas à tous de la même manière : le nombre de pauvres augmente, les exclus de la croissance se multiplient même dans les pays les plus riches.
Plusieurs catégories de personnes deviennent peu à peu marginalisées (jeunes sans formation, travailleurs non qualifiés, petits agriculteurs, commerçants ou artisans écrasés par la concurrence…).
b)      Les inégalités devant l’emploi :
La croissance entraîne la disparition de certains emplois. En effet, l’automatisation et le robotisme limite le nombre d’ouvriers. Les qualifications sont rapidement périmées. Certains sont menacés de chômage plus que d’autres (certains travailleurs sont plus vulnérables que d’autres au chômage) : le travailleur peu qualifié, le travailleur sans formation, les titulaires des contrats de travail à durée déterminée (CDD)…
En plus, l’employabilité est plus faible pour certains que pour d’autres. En effet, les travailleurs peu formés et/ou dont la qualification acquise est inadaptée à la qualification requise ont plus de difficultés de sortir du chômage.
2)             Les inégalités entre les entreprises :
Les mutations de l’appareil productif accompagnées par la croissance économique se manifeste par des restructurations des entreprises. Seules les entreprises les plus compétitives peuvent se maintenir sur le marché et croître.
Les petites et moyennes entreprises rencontrent des difficultés pour affronter une concurrence accrue. Les faillites des entreprises s’accélèrent remarquablement pour celle qui doit posséder une taille critique imposé par le marché pour s’y maintenir et se développer.
Les entreprises qui rencontrent des difficultés (faillites) sont en générales de petites structures (entreprises comprenant moins de 10 ouvriers)
è Croissance économique à forte compétitivité à forte concurrence
-     Entreprises résistantes : De grande taille en générale.

-     Entreprises en faillites : PME en générale
Inégalités entre les entreprises

3)             Les inégalités régionales :
Les inégalités régionales s’observent au niveau de :
-          Inégalités entre les villes et les campagnes (milieu urbain et milieu rural).
-          Inégalités entre les villes elles-mêmes (villes côtières et villes intérieures).
-          Inégalités entre les régions (Nord – Sud…)
En général, les régions les plus favorisées sont celles qui attirent les investissements (niveau de vie élevé, infrastructure plus développée…) par contre les régions omis (oubliées) par les investissements ne profitent pas des bienfaits de la croissance (faible niveau de vie, taux de chômage élevé, absence d’infrastructure adéquate…)

Section2) Les coûts environnementaux de la croissance

Toutes les sociétés humaines se sont construites en transformant leur environnement naturel. Avec la croissance économique, les impacts se sont multipliés et sont devenus plus menaçants pour l’environnement local et même planétaire.

A- La dégradation de l’environnement:

La multiplication des installations industrielles génère des émissions de polluants qui portent atteinte à la salubrité de l’environnement. Ces matières polluantes entraînent de très graves modifications de la température et de l’acidité des sols dont les conséquences sont néfastes pour tous les êtres vivants.
1)  la pollution :
Toute l’énergie que les hommes consomment est tirée de ressources renouvelables et surtout non renouvelables qui sont extraites de notre écosphère pour y retourner sous la forme d’énergie dégradée, de gaz toxiques ou des déchets. Les usines consommant de l’énergie électrique et brûlant du pétrole, rejettent du dioxyde de carbone.
Donc, au cours de la croissance économique, démographique et urbaine, l’environnement subit de graves dégradations du fait de la pollution atmosphérique, sonore, des eaux et des sols. Toutes ces formes de dégradation provoquent de nombreuses maladies graves.
2)  L’accumulation des ordures ménagères et des déchets industriels :
Cette accumulation contribue à la pollution de l’air, de l’eau et du sol ce qui représente une
menace pour la santé.
Les émissions de dioxydes de carbone et de dioxydes de soufre rendent les pluies acides et détériorent les sols.

La production des déchets connaît elle aussi une croissance exponentielle. Le volume des ordures ménagères a progressé de 30% au cours de deux dernières décennies. Les déchets toxiques de l’industrie ont aussi augmenté, ils polluent les eaux, ce qui met en péril certaines espèces poissons.
D’autres espèces animales et végétales sont menacées par l’extinction. La biodiversité est
menacée.
3)  L’emploi des engrais chimiques :
L’utilisation massive et fréquente des pesticides et des insecticides en agriculture, notamment, affecte la santé de l’homme et pollue la terre et la nappe phréatique.
4)  Le réchauffement de la planète :
L’industrie et autres activités humaines, consomment des quantités importantes de charbon, de pétrole, de gaz…
Ces activités émettent du gaz carbonique et dégagent d’autres gaz toxiques. Ces émissions des gaz à effet de serre, sont à l’origine du réchauffement de la planète. Ce réchauffement constitue un énorme danger qui menace :
-          La stabilité des climats.
-          L’organisation des récoltes.
Ainsi d’accroître la sécheresse, la propagation des maladies, inonder des zones étendues…

B- L’épuisement des ressources naturelles:

Le rythme accéléré de la croissance économique, démographique et de l’urbanisation se traduit par une surexploitation des ressources non renouvelables et renouvelables. Ce qui constitue une menace pour les ressources naturelles.
1)   L’épuisement des ressources non renouvelables :
La croissance économique se traduit par l’accroissement de la production ce qui nécessite l’utilisation intensive des facteurs de production et principalement de matières premières tels que : le pétrole, le charbon, le gaz…
Ces ressources existent en quantités limitées dans la nature. Ainsi, la croissance économique risque donc d’entraîner un épuisement des ressources naturelles non renouvelables ce qui menace à la fois les intérêts des générations présentes et futures.
2)   L’épuisement des ressources renouvelables :
La croissance économique est forte consommatrice des ressources non renouvelables mais également renouvelables.

Ces dernières risquent d’être épuisées puisque leur stock de renouvellement reste inférieur à
la demande.
Ce phénomène se traduit par :
-   L’épuisement des sols : L’urbanisation, l’industrialisation, la réduction de la superficie des terres cultivables et la diversification générée par la croissance économique et démographique, entraînent l’épuisement des sols ce qui réduit la production agricole nécessaire pour nourrir la population.
-   Le tarissement des ressources en eau : La raréfaction des ressources en eau s’explique d’une part, par une augmentation de la demande d’eau due à un accroissement des besoins humains, agricoles et industriels (croissance économique), d’autre part, elle est expliquée par une réduction des quantités d’eau disponibles suite à la dégradation de l’environnement qui limite de plus en plus cette ressource malgré son abondance sur terre.
-   La déforestation : Il s’agit de la réduction des surfaces des forêts due surtout à la forte demande de bois, à l’extension des villes et aux multiples incendies accentués par le réchauffement de la planète. Ce phénomène génère des coûts : réduction de la nourriture, de fourrage, de combustible...
-   L’extinction de certaines espèces végétales et animales : La dégradation de l’écosystème, l’expansion de la population mondiale, le développement de la société de consommation, entraînent l’extinction de certaines espèces animales et végétales ce qui menace la biodiversité en mettant en péril l’équilibre de l’écosystème : raréfaction de l’oxygène, des médicaments, appauvrissement des réserves halieutiques (les poissons… à La faune et la flore sont menacées.
è Ce qui constitue un danger pour l’humanité.




Rappel :

Chapitre 2) Le développement durable


-   Besoin : est une sensation, sentiment de manque, de privation s’accompagnant d’une
volonté (désir) de le satisfaire.
-   Les différentes formes de besoin :
·         besoin primaire (physiologique)
·         besoin secondaire (superflu)
Remarque : Cette distinction est relative du fait qu’elle dépende des facteurs culturels et
sociaux.
à Rappeler que les besoins sont illimités en nombre et que les biens sont limités (c’est le
problème économique).
Section1) Notion de développement durable :
Il est relativement plus facile de distinguer les pays plus riches de ceux qui sont plus pauvres. Mais les indicateurs de richesse, qui rendent compte du volume de ressources dont dispose une société, ne fournissent aucune information sur la distribution de ces ressources — par exemple, sur la façon dont les revenus se répartissent plus ou moins équitablement d'un groupe social à l'autre, sur les parts de ressources consacrées à des services gratuits d'éducation et de santé, ou sur les effets de la production et de la consommation pour les individus dans leur milieu quotidien. Il n'est donc pas étonnant que des pays qui ont des revenus moyens similaires puissent présenter de sensibles différences lorsqu'on parle de la qualité de la vie des individus : l'accès à l'éducation et aux soins de santé, les possibilités d'emploi, la pureté de l'air, l'accès à l'eau salubre, l'absence de criminalité, etc. Compte tenu  de cela, comment détermine-t-on les pays développés et ceux qui le sont moins ?

A- Développement et croissance:

1)  Notion de développement :
La croissance économique est une augmentation durable
des grandeurs économiques avec transformation des structures mutations économiques
économiques (longue période).

è Afin d’assurer la continuité de la croissance économique,

il nous faut d’autres transformations d’ordre démographique, mutations extra économiques

mental, social, intellectuel, juridique et institutionnelles.

La combinaison de tous ces changements permet de satisfaire des besoins fondamentaux de la population.

è Ce processus de changement est appelé le développement.

2)  Croissance et développement :
a)    Distinction entre croissance et développement :

Croissance économique
Développement économique
Augmentation durable et soutenue de la production globale en terme réel.

è Objectif partiel
Combinaison de changements mentaux et sociaux d’une population qui accompagne la croissance économique
è Objectif plus large

Le développement est une notion plus large, de fait qu’il inclut la croissance économique mais rajoute d’autres mutations.
b)  Lien entre croissance et développement :
La croissance n’entraîne pas toujours le développement de fait qu’elle ne profite pas à tous de la même manière. Elle fait apparaître des exclus qui sont menacés par la pauvreté. Cette pauvreté traduit un phénomène de satisfaction des besoins fondamentaux.
La croissance économique est une condition nécessaire pour le développement parce qu’elle
permet de :
-  Créer des emplois
-  Distribuer des revenus.
-  Dégager des ressources nécessaires au financement des investissement publics.
Le développement soutient la croissance économique. Il assure la continuité de l’accroissement de la productivité grâce à l’amélioration de niveau d’éducation et des conditions de vie de la population…

B- Développement et croissance:

La notion de développement a évolué :
Le développement doit prendre en compte les besoins actuels de la population, mais également ceux des générations futures.
è Se soucier donc de l’homme et de l’environnement.
Le développement devient au centre de préoccupations non seulement à l’échelle de chacun des pays, mais également à l’échelle mondial.

Le développement humain : C’est un développement qui prend en compte la dimension humaine.
C’est un processus qui permet à l’homme de couvrir les dépenses de ses besoins
fondamentaux. Il doit toucher l’ensemble de la population.
Il ne peut y avoir de développement humain sans réduction des inégalités.
Le développement durable (DHD) se préoccupe de l’homme et de la sauvegarde de l’environnement.
Selon la définition classique qu'en a donnée la Commission mondiale pour l'environnement et le développement des Nations Unies en 1987, le développement est durable s'il « répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ».
Afin d’assurer aux générations futures les mêmes chances de satisfaire les besoins fondamentaux que celles offertes aux générations qui les ont procédé : garantir les mêmes opportunités aux générations futures que celles des générations présentes de manière à assurer une équité inter et intergénérationnelle.
Le développement durable (soutenable) vise
à satisfaire les besoins fondamentaux et à réduire les inégalités
à sauvegarder l’environnement et à
préserver les intérêts des générations présentes et des générations futures

SECTION2) Les composantes du développement durable


On peut identifier le développement durable à partir de ses composantes.
1)  Le capital matériel :
Il est constitué de l’ensemble des biens de production qui vont permettre un accroissement des
richesses créées.
Ces biens doivent être créés en prenant en compte le respect de l’environnement et les besoins de l’homme. C’est une composante du développement durable.
2)  Le capital humain :
Stock de capacités humaines économiquement productives. Ce stock s’accroît par des investissements, dépenses d’éducation, de santé, de formation professionnelle.
Cette notion a été développée par Gary Becker et représente une composante du développement.

3)  Le capital naturel :
C’est l’ensemble des richesses naturelles : richesse du sol et sous-sol, faune, flore…
Dans le cadre du développement durable, il doit éviter de ruiner le patrimoine naturel de la planète et doit préserver les intérêts des générations à venir.
4)  Le capital social :
C’est une notion qui regroupe un ensemble d’éléments sociaux essentiels pour le développement durable tels que : la cohésion et la solidarité sociale, le respect des libertés fondamentaux (économiques, sociaux, civiques, politiques) et des droits de l’homme.

Le développement durable intègre en même temps ces quatre composantes qui sont indissociables. Il met en cohérence les aspects économiques, humains, sociaux et environnementaux.
è Il existe une interaction étroite entre ces quatre composantes.

SECTION3) Les indicateurs du développement humain

A- L’indicateur du développement humain (IDH):

Présentation :
Le revenu par habitant (PIB/h) était utilisé pour mesurer le développement, mais cet indicateur présente des limites :

-          Une moyenne : Cette moyenne masque les inégalités.
-          Il ne prend en considération que le côté économique.

Vu ces limites, les économistes des Nations Unies ont amélioré la mesure en créant en 1990
un outil spécifique, c’est l’indicateur du développement humain.

1) Définition :

L’IDH est indicateur institué par le PNUD en 1990. Il permet de mesurer, pour un pays donné, les progrès accomplis en matière de développement humain et d’effectuer des comparaisons dans le temps et dans l’espace.

2) Les composantes de l’IDH :

L’IDH est un indicateur composite puisqu’il est composé de trois variables ayant le même
poids :

a/ Le niveau de vie : mesuré par le PIB réel /h en PPA.

b/ La longévité : mesuré par l’espérance de vie à la naissance (en ans).

c/ Le niveau d’instruction : mesuré par :

·         Le taux d’alphabétisation des adultes (15 ans et plus en %).
·         Le taux de scolarisation combiné (du primaire au supérieur en %)

è L’IDH est la moyenne arithmétique de la somme de ces 3 indicateurs.

3) L’utilité de l’IDH :

L’IDH est un indicateur socio-économique du fait qu’il tient compte non seulement du côté
économique (PIB réel/h) mais aussi du côté socioculturel (éducation, santé…).

Il permet d’apprécier le développement humain de chaque pays, effectuer des comparaisons dans le temps et dans l’espace.

La valeur de l’IDH est comprise entre 0 et 1

·         Si l’IDH < 0.5 è C’est un pays à développement humain faible.
·         Si 0.5≤ l’IDH < 0.8 è C’est un pays à développement humain moyen.
·         Si l’IDH > 0.8 è C’est un pays à développement humain élevé.

4) Le déficit de l’IDH :

Le déficit de l’IDH est donné par la différence entre le maximum théorique de 1 et la valeur de l’IDH obtenu par un pays.
Zone de Texte: Déficit de l’IDH = 1 - IDH

Cette différence mesure la distance qui reste à courir c-à-d la distance nécessaire pour atteindre le maximum (niveau de développement humain élevé).

B- Les autres indicateurs du développement humain:


1) L’indicateur sexospécifique du développement humain (ISDH) :

L’IDH masque des inégalités entre sexes (hommes / femmes), d’où le recours à un autre indicateur qui prendra en compte des inégalités entre femme et homme et procède à les corriger.

a)  Définition :

L’ISDH est l’Indicateur Sexospécifique du Développement Humain. Il a été institué en 1995 par les économistes des Nations Unies. Il mesure les mêmes avancés que l’IDH en tenant compte des inégalités entre les sexes (hommes / femmes).

b)  Les composantes de l’ISDH :

Le niveau de vie - La longévité - Le niveau d’instruction

è En tenant compte des disparités entre femmes et hommes.

c)  L’utilité de l’ISDH :

IDH – ISDH IDH / ISDH
 
L’ISDH permet de corriger l’IDH en intégrant la dimension hommes et femmes, de mesurer l’écart entre les sexes en utilisant



Plus les écarts entre les deux sexes portant sur les 3 variables sont importants dans un pays,
plus l’ISDH est de ce pays est faible par rapport à son IDH.

2) L’indicateur de participation des femmes (IPF) :

Présentation :

L’IPF est un indicateur synthétique, élaboré en 1997 par l’ONU. Il mesure la participation des femmes à la vie économique et professionnelle et aux prises de décisions politiques. Il est déterminé à partir d’un ensemble de variables qui mesurent les inégalités sociologiques entre femmes et hommes. Il tient compte de la part des femmes et des hommes parmi les parlementaires, parmi les postes administratives et d’encadrement supérieur, parmi les professions libérales et techniques et dans les revenus du travail.

L’IPF nous renseigne donc sur plusieurs types d’inégalités entre femmes – hommes principalement : au niveau politique, au niveau professionnel et au niveau salarial.


è La valeur de l’IPF s’échelonne entre 0 et 1 pour un pays.
Interprétation :
·         Plus l’IPF s’élève (s’approche de 1), il traduit une égalité parfaite entre hommes et femmes : ce qui reflète une meilleure participation de la femme à la vie économique et politique et donc un développement élevé.
·         Plus l’IPF est faible (s’approche de 0), il traduit une inégalité importante entre hommes et femmes : ce qui reflète une faible participation de la femme à la vie économique et politique.
è L’IPF nous renseigne sur plusieurs types d’inégalités entre homme / femme, principalement : au niveau politique (parlementaires femmes), au niveau professionnel (femmes occupant des fonctions d’encadrement supérieur et de direction, postes d’encadrement et fonctions techniques occupés par des femmes) et au niveau salarial (rapport du revenu de travail des femmes estimé en PPA sur celui des hommes).
-          Au niveau politique : L’IPF nous informe sur le % des femmes qui accèdent au parlement.
-          Au niveau professionnel : Il nous informe sur le % des femmes qui accèdent à des postes de décision et de pouvoir.
-          Au niveau salarial : Il nous informe sur le rapport du revenu estimé du travail des femmes sur celui des hommes.
Exemples : (activité 4 page 195)
è - Au Norvège, 38.2% des femmes accèdent au parlement.
-   A l’Arabie Saoudite, aucune participation de la femme à la vie politique (0.0%).
è - Au Norvège, 30% des femmes occupent des fonctions d’encadrement supérieur et de direction et 50% occupent des postes d’encadrement et fonctions techniques.
-   A l’Arabie Saoudite, 31% des femmes occupent des fonctions d’encadrement supérieur et de direction et 6% occupent des postes d’encadrement et fonctions techniques.
è - Au Norvège, le rapport du revenu estimé de travail des femmes en PPA sur celui des hommes est de 0.75.
-   A l’Arabie Saoudite, le rapport du revenu estimé de travail des femmes en PPA sur celui
des hommes est de 0.21.
è - Au Norvège, l’IPF est 0.928 (élevé) : Ce qui reflète une meilleure participation de la femme à la vie économique et politique : L’écart entre femmes et hommes est très faible et donc le développement humain est élevé (IDH = 0.963)

-   A l’Arabie Saoudite, l’IPF est 0.253 (faible) : Ce qui reflète une faible participation de la femme à la vie économique et politique : L’écart entre femmes et hommes est important et donc le développement humain est moyen (IDH = 0.772)

3) L’indicateur de la pauvreté humaine (IPH) :

Présentation :
L’indicateur de la pauvreté humaine est un indicateur composite qui se base sur les mêmes variables que celle de l’IDH (l’espérance de vie à la naissance, le taux d’alphabétisation des adultes et le taux brut de scolarisation tous niveaux confondus et enfin le PIB/h)
Si l’IDH mesure les progrès réalisés en termes de développement humain, l’IPH, au contraire, il mesure les insuffisances ou déficits observés dans les mêmes domaines essentiels du développement humain que l’IDH
On peut retenir deux IPH : le premier est applicable aux pays en développement (PED), le deuxième est applicable aux pays industrialisés
a)   IPH-1 applicable aux PED : L’IPH-1 a été institué en 1997 par le PNUD. Il se base sur les mêmes composantes que l’IDH pour mesurer la pauvreté dans les PED, mais d’une manière différente :
ü  Pour la composante « longévité et la santé » : L’IPH se base sur le pourcentage d’individus dont l’espérance de vie ne dépasse pas 40 ans.
ü  Pour la composante « savoir » : L’IPH se base sur le pourcentage des adultes analphabètes.
ü  Pour la composante « niveau de vie » : L’IPH se base sur 3 critères :
Ø  Le pourcentage d’individus n’ayant pas accès régulier à des points d’eau
aménagés.
Ø  Le pourcentage d’individus privés d’accès aux services de santé.
Ø  Le pourcentage d’enfant (de moins de 5 ans) souffrant d’insuffisance
pondérale (conditions de vie)
b)   IPH-2 applicable aux pays industrialisés : Parce que les aspects du dénuement (pauvreté) dans les pays industrialisés ne sont pas ceux des PED, le PNUD a publié pour la première fois dans le rapport mondial du développement humain de 1998, l’IPH-2.
L’IPH-2 se base sur les mêmes composantes que l’IPH-1 en y ajoutant l’exclusion.
ü  La longévité et la santé sont mesurées par le pourcentage d’individus dont l’espérance
de vie ne dépasse pas 60 ans.

ü  Le savoir est mesuré par le pourcentage d’individus dont l’aptitude à lire et à écrire est non suffisante (taux d’illettrisme).
ü  Le niveau de vie est mesuré par la proportion de la population vivant en deçà du seuil de pauvreté.
ü  L’exclusion est mesurée par le taux de chômage de longue durée (depuis au moins 12 mois).
        1. SECTION1) Les coûts socio-économiques de la croissance SECTION2) Les coûts environnementaux de la croissance
        2. SECTION1) Notion de développement durable SECTION2) Les composantes du développement durable SECTION3) Les indicateurs du développement humain
    1. Section1) Les coûts socio-économiques de la croissance
      1. A- Les coûts humains et sociaux :
      2. B- La persistance des inégalités :
            1. 1)             Les inégalités sociales :
            2. 2)             Les inégalités entre les entreprises :
            3. Inégalités entre les entreprises
    2. Section2) Les coûts environnementaux de la croissance
      1. A- La dégradation de l’environnement:
            1. 1)  la pollution :
            2. 2)  L’accumulation des ordures ménagères et des déchets industriels :
            3. 3)  L’emploi des engrais chimiques :
            4. 4)  Le réchauffement de la planète :
      2. B- L’épuisement des ressources naturelles:
            1. 1)   L’épuisement des ressources non renouvelables :
            2. 2)   L’épuisement des ressources renouvelables :
  1. Chapitre 2) Le développement durable
            1. -   Les différentes formes de besoin :
      1. A- Développement et croissance:
            1. 1)  Notion de développement :
            2. La combinaison de tous ces changements permet de satisfaire des besoins fondamentaux de la population.
            3. 2)  Croissance et développement :
      2. B- Développement et croissance:
            1. è Se soucier donc de l’homme et de l’environnement.
            2. 1)  Le capital matériel :
            3. 2)  Le capital humain :
            4. 3)  Le capital naturel :
            5. 4)  Le capital social :
        1. SECTION3) Les indicateurs du développement humain
          1. Présentation :
      3. B- Les autres indicateurs du développement humain:
          1. Présentation :
            1. Interprétation :
          2. Présentation :