Le développement durable - Bac Eco
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Chapitre
1) Les coûts de la croissance
SECTION1) Les coûts socio-économiques de la croissance SECTION2) Les coûts
environnementaux de la croissance
Chapitre
2) Le développement durable
SECTION1) Notion de développement
durable SECTION2) Les
composantes du développement durable SECTION3) Les indicateurs du développement humain
Chapitre 1) Les
coûts de la croissance
INTRODUCTION
La croissance a permis à la grande masse de la
population d’accéder à l’instruction, à la santé et à un niveau de vie
meilleur. Toutefois, au rythme auquel elle se réalise depuis la seconde guerre
mondiale, la croissance présente des coûts socio-économiques et des coûts
environnementaux.
Section1) Les coûts
socio-économiques de la croissance
La croissance économique améliore le niveau de vie de la
population, mais également elle engendre des coûts humains et sociaux. La
croissance ne profite pas à tous de la même manière ; on assiste à la
persistance des inégalités au niveau des individus, des entreprises et des
régions voir même des pays.
A- Les coûts humains et
sociaux :
La croissance économique cause des nouvelles contraintes à la vie
quotidienne. La croissance a engendré :
-
Le relâchement des
relations
sociales
et
familiales : délinquances, absence de
solidarité…
-
La fatigue
nerveuse à cause de l’accélération du rythme de la vie (maladie nerveuse,
mentale, cardio-vasculaire…)
-
Un
encombrement des zones urbaines (problèmes d’urbanisation et de la
métropolisation) ce qui va augmenter les dépenses de transport et de loyer et
de perte du temps… (développement de bidonvilles, embouteillage, accidents…)
-
Une multiplication des
besoins artificielle
B-
La persistance des inégalités :
Les inégalités sociales
dans la plupart
des pays persistent et s’aggravent malgré l’amélioration du niveau de vie au cours
de la croissance économique.
Les inégalités
persistent entre les individus (inégalité de revenus, inégalité devant
l’emploi),
entre les entreprises et inégalités régionales.
1)
Les inégalités sociales :
a)
Les inégalités de revenus :
La croissance ne profite pas à tous de la même manière :
le nombre de pauvres augmente, les exclus de la croissance se multiplient même
dans les pays les plus riches.
Plusieurs catégories de personnes deviennent peu à peu
marginalisées (jeunes sans formation, travailleurs non qualifiés, petits
agriculteurs, commerçants ou artisans écrasés par la concurrence…).
b)
Les inégalités devant
l’emploi :
La croissance entraîne la disparition de certains
emplois. En effet, l’automatisation et le robotisme limite le nombre
d’ouvriers. Les qualifications sont rapidement périmées. Certains sont menacés
de chômage plus que d’autres (certains travailleurs sont plus vulnérables que
d’autres au chômage) : le travailleur peu qualifié, le travailleur sans
formation, les titulaires des contrats de travail à durée déterminée (CDD)…
En plus, l’employabilité est plus faible pour certains
que pour d’autres. En effet, les travailleurs peu formés et/ou dont la
qualification acquise est inadaptée à la qualification requise ont plus de difficultés
de sortir du chômage.
2)
Les inégalités entre les entreprises :
Les mutations de l’appareil productif accompagnées par
la croissance économique se manifeste par des restructurations des entreprises.
Seules les entreprises les plus compétitives peuvent se maintenir sur le marché
et croître.
Les petites et moyennes entreprises rencontrent des
difficultés pour affronter une concurrence accrue. Les faillites des
entreprises s’accélèrent remarquablement pour celle qui doit posséder une
taille critique imposé par le marché pour s’y maintenir et se développer.
Les entreprises qui rencontrent des difficultés
(faillites) sont en générales de petites structures (entreprises comprenant
moins de 10 ouvriers)
è Croissance économique à forte
compétitivité à forte concurrence

- Entreprises
résistantes : De grande taille en générale.
![]() |
- Entreprises en faillites : PME en générale
Inégalités entre les entreprises
3)
Les inégalités régionales :
Les inégalités régionales s’observent au niveau de :
-
Inégalités entre les villes
et les campagnes (milieu urbain et milieu rural).
-
Inégalités entre les villes
elles-mêmes (villes côtières et villes intérieures).
-
Inégalités entre les régions
(Nord – Sud…)
En général, les régions les plus favorisées sont celles
qui attirent les investissements (niveau de vie élevé, infrastructure plus
développée…) par contre les régions omis (oubliées) par les investissements ne
profitent pas des bienfaits de la croissance (faible niveau de vie, taux de
chômage élevé, absence d’infrastructure adéquate…)
Section2) Les coûts environnementaux de la croissance
Toutes les sociétés humaines se sont construites en
transformant leur environnement naturel. Avec la croissance économique, les
impacts se sont multipliés et sont devenus plus menaçants pour l’environnement
local et même planétaire.
A-
La dégradation de l’environnement:
La multiplication des installations industrielles génère
des émissions de polluants qui portent atteinte à la salubrité de
l’environnement. Ces matières polluantes entraînent de très graves
modifications de la température et de l’acidité des sols dont les conséquences
sont néfastes pour tous les êtres vivants.
1) la pollution :
Toute l’énergie que les hommes consomment est tirée de
ressources renouvelables et surtout non renouvelables qui sont extraites de
notre écosphère pour y retourner sous la forme d’énergie dégradée, de gaz
toxiques ou des déchets. Les usines consommant de l’énergie électrique et
brûlant du pétrole, rejettent du dioxyde de carbone.
Donc, au cours de la croissance économique,
démographique et urbaine, l’environnement subit de graves dégradations du fait
de la pollution atmosphérique, sonore, des eaux et des sols. Toutes ces formes
de dégradation provoquent de nombreuses maladies graves.
2) L’accumulation
des ordures ménagères et des déchets industriels :
Cette
accumulation contribue à la pollution de l’air, de l’eau et du sol ce qui
représente une
menace pour la santé.
Les émissions de dioxydes de carbone et de dioxydes de
soufre rendent les pluies acides et détériorent les sols.
La production des déchets connaît elle aussi une
croissance exponentielle. Le volume des ordures ménagères a progressé de 30% au
cours de deux dernières décennies. Les déchets toxiques de l’industrie ont
aussi augmenté, ils polluent les eaux, ce qui met en péril certaines espèces
poissons.
D’autres espèces animales et végétales
sont menacées par l’extinction. La biodiversité est
menacée.
3) L’emploi des
engrais chimiques :
L’utilisation massive et fréquente des pesticides et des
insecticides en agriculture, notamment, affecte la santé de l’homme et pollue
la terre et la nappe phréatique.
4) Le
réchauffement de la planète :
L’industrie et autres activités humaines, consomment des
quantités importantes de charbon, de pétrole, de gaz…
Ces activités émettent du gaz carbonique et dégagent
d’autres gaz toxiques. Ces émissions des gaz à effet de serre, sont à l’origine
du réchauffement de la planète. Ce réchauffement constitue un énorme danger qui
menace :
-
La stabilité des climats.
-
L’organisation des récoltes.
Ainsi d’accroître la sécheresse, la propagation des maladies,
inonder des zones étendues…
B- L’épuisement des ressources naturelles:
Le rythme accéléré de la croissance économique,
démographique et de l’urbanisation se traduit par une surexploitation des
ressources non renouvelables et renouvelables. Ce qui constitue une menace pour
les ressources naturelles.
1)
L’épuisement des ressources non renouvelables :
La croissance économique se traduit par l’accroissement
de la production ce qui nécessite l’utilisation intensive des facteurs de
production et principalement de matières premières tels que : le pétrole, le
charbon, le gaz…
Ces ressources existent en quantités limitées dans la
nature. Ainsi, la croissance économique risque donc d’entraîner un épuisement
des ressources naturelles non renouvelables ce qui menace à la fois les
intérêts des générations présentes et futures.
2)
L’épuisement des ressources renouvelables
:
La croissance économique est forte consommatrice des
ressources non renouvelables mais également renouvelables.
Ces dernières
risquent d’être épuisées puisque leur stock de renouvellement reste inférieur à
la demande.
Ce phénomène se
traduit par :
-
L’épuisement
des sols : L’urbanisation, l’industrialisation, la réduction de
la superficie des terres cultivables et la diversification générée par la
croissance économique et démographique, entraînent l’épuisement des sols ce qui
réduit la production agricole nécessaire pour nourrir la population.
-
Le
tarissement des ressources en eau : La
raréfaction des ressources en eau s’explique d’une part, par une augmentation
de la demande d’eau due à un accroissement des besoins humains, agricoles et
industriels (croissance économique), d’autre part, elle est expliquée par une
réduction des quantités d’eau disponibles suite à la dégradation de
l’environnement qui limite de plus en plus cette ressource malgré son abondance
sur terre.
-
La
déforestation : Il s’agit de la réduction des
surfaces des forêts due surtout à la forte demande de bois, à l’extension des
villes et aux multiples incendies accentués par le réchauffement de la planète.
Ce phénomène génère des coûts : réduction de la nourriture, de fourrage, de combustible...
-
L’extinction
de certaines espèces végétales et animales : La dégradation de l’écosystème, l’expansion de la population
mondiale, le développement de la société de consommation, entraînent
l’extinction de certaines espèces animales et végétales ce qui menace la
biodiversité en mettant en péril l’équilibre de l’écosystème : raréfaction de
l’oxygène, des médicaments, appauvrissement des réserves halieutiques (les
poissons… à La faune et la flore sont menacées.
è Ce qui constitue un danger pour l’humanité.
Rappel :
Chapitre 2) Le développement durable
-
Besoin : est une
sensation, sentiment de manque, de privation
s’accompagnant d’une
volonté (désir) de le satisfaire.
-
Les différentes formes de besoin :
·
besoin primaire (physiologique)
·
besoin secondaire (superflu)
Remarque : Cette distinction est relative
du fait qu’elle dépende des facteurs culturels et
sociaux.
à Rappeler que
les besoins sont illimités en nombre et que les biens sont limités (c’est le
problème économique).
Section1) Notion de développement durable :
Il est relativement plus facile de distinguer les pays
plus riches de ceux qui sont plus pauvres. Mais les indicateurs de richesse,
qui rendent compte du volume de ressources dont dispose une société, ne
fournissent aucune information sur la distribution de ces ressources — par
exemple, sur la façon dont les revenus se répartissent plus ou moins
équitablement d'un groupe social à l'autre, sur les parts de ressources
consacrées à des services gratuits d'éducation et de santé, ou sur les effets
de la production et de la consommation pour les
individus dans leur milieu quotidien. Il n'est donc pas étonnant que des pays
qui ont des revenus moyens similaires puissent présenter de sensibles
différences lorsqu'on parle de la qualité de la vie
des individus : l'accès à l'éducation et aux soins de santé, les
possibilités d'emploi, la pureté de l'air, l'accès à l'eau salubre, l'absence
de criminalité, etc. Compte tenu de
cela, comment détermine-t-on les pays développés et ceux qui le sont moins ?
A- Développement et croissance:
1)
Notion de développement :
La croissance économique est une augmentation durable
des grandeurs
économiques avec transformation des structures mutations
économiques
économiques (longue période).
è Afin
d’assurer la continuité de la croissance économique,
il nous faut
d’autres transformations d’ordre démographique, mutations
extra économiques
mental, social,
intellectuel, juridique et institutionnelles.
La combinaison de tous ces
changements permet de satisfaire des besoins fondamentaux de la population.
è Ce processus de
changement est appelé le
développement.
2) Croissance et
développement :
a)
Distinction
entre croissance et développement :
Croissance
économique
|
Développement
économique
|
Augmentation
durable et soutenue de la production globale en terme réel.
è Objectif partiel
|
Combinaison de changements mentaux et sociaux d’une population qui
accompagne la croissance économique
è Objectif plus large
|
Le développement est une notion plus large, de fait qu’il inclut la
croissance économique mais rajoute d’autres mutations.
b) Lien entre croissance et
développement :
La croissance n’entraîne pas toujours le développement
de fait qu’elle ne profite pas à tous de la même manière. Elle fait apparaître
des exclus qui sont menacés par la pauvreté. Cette pauvreté traduit un
phénomène de satisfaction des besoins fondamentaux.
La croissance économique est une condition nécessaire
pour le développement parce qu’elle
permet de :
- Créer des emplois
- Distribuer des revenus.
- Dégager des ressources nécessaires au financement des investissement publics.
Le développement soutient la croissance économique. Il
assure la continuité de l’accroissement de la productivité grâce à
l’amélioration de niveau d’éducation et des conditions de vie de la population…
B- Développement et croissance:
La notion de
développement a évolué :
Le développement doit prendre en compte les besoins actuels de la
population, mais également ceux des générations futures.
è Se soucier donc de l’homme et de l’environnement.
Le développement devient au centre de préoccupations non
seulement à l’échelle de chacun des pays, mais également à l’échelle mondial.
Le développement humain : C’est un développement qui
prend en compte la dimension humaine.
C’est un processus qui permet à l’homme
de couvrir les dépenses de ses besoins
fondamentaux.
Il doit toucher l’ensemble de la population.
Il ne peut y
avoir de développement humain sans réduction des inégalités.
Le développement durable (DHD) se préoccupe de l’homme
et de la sauvegarde de l’environnement.
Selon la définition classique qu'en a donnée la
Commission mondiale pour l'environnement et le développement des Nations Unies
en 1987, le développement est durable s'il « répond aux besoins du présent sans
compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs ».
Afin
d’assurer aux générations futures les mêmes chances de satisfaire les besoins
fondamentaux que celles offertes aux générations qui les ont procédé : garantir
les mêmes opportunités aux générations futures que celles des générations
présentes de manière à assurer une équité inter et intergénérationnelle.
Le
développement durable (soutenable) vise
|
|
à satisfaire les besoins fondamentaux et à réduire les inégalités
|
à sauvegarder l’environnement et à
préserver les
intérêts des générations présentes
et des générations futures
|
SECTION2) Les composantes du développement durable
On peut
identifier le développement durable à partir de ses composantes.
1) Le capital
matériel :
Il est constitué
de l’ensemble des biens de production qui vont permettre un accroissement des
richesses
créées.
Ces biens doivent être créés en prenant en compte le respect de
l’environnement et les besoins de l’homme. C’est une composante du
développement durable.
2) Le capital
humain :
Stock de capacités humaines économiquement productives.
Ce stock s’accroît par des investissements, dépenses d’éducation, de santé, de
formation professionnelle.
Cette notion a été développée par Gary Becker et représente une
composante du développement.
3) Le capital
naturel :
C’est
l’ensemble des richesses naturelles : richesse du sol et sous-sol, faune,
flore…
Dans le cadre du développement durable, il doit éviter de ruiner le
patrimoine naturel de la planète et doit préserver les intérêts des générations
à venir.
4) Le capital
social :
C’est une notion qui regroupe un
ensemble d’éléments sociaux essentiels pour le développement durable tels que :
la cohésion et la solidarité sociale, le respect des libertés fondamentaux
(économiques, sociaux, civiques, politiques) et des droits de l’homme.
Le développement durable intègre en même temps ces
quatre composantes qui sont indissociables. Il met en cohérence les aspects
économiques, humains, sociaux et environnementaux.
è Il existe une interaction étroite entre ces quatre composantes.
SECTION3) Les indicateurs du
développement humain
A- L’indicateur
du développement humain (IDH):
Présentation :
Le revenu par habitant (PIB/h) était utilisé pour mesurer le
développement, mais cet indicateur présente des limites :
-
Une moyenne : Cette moyenne
masque les inégalités.
-
Il ne prend en considération
que le côté économique.
Vu ces limites, les économistes des
Nations Unies ont amélioré la mesure en créant en 1990
un outil
spécifique, c’est l’indicateur du développement humain.
1) Définition
:
L’IDH est indicateur institué par le PNUD en 1990. Il permet de mesurer, pour un pays donné,
les progrès accomplis en matière de développement humain et d’effectuer des
comparaisons dans le temps et dans l’espace.
2) Les composantes de l’IDH :
L’IDH est un
indicateur composite puisqu’il est composé de trois variables ayant le même
poids :
a/
Le niveau de vie : mesuré par le PIB
réel /h en PPA.
b/ La longévité :
mesuré
par l’espérance de vie à la naissance (en ans).
c/
Le niveau d’instruction : mesuré par :
·
Le taux d’alphabétisation
des adultes (15 ans et plus en %).
·
Le taux de scolarisation
combiné (du primaire au supérieur en %)
è L’IDH est la moyenne
arithmétique de la somme de ces 3 indicateurs.
3) L’utilité de l’IDH :
L’IDH est un
indicateur socio-économique du fait qu’il tient compte non seulement du côté
économique (PIB
réel/h) mais aussi du côté socioculturel (éducation, santé…).
Il permet d’apprécier le développement humain de chaque pays,
effectuer des comparaisons dans le temps et dans l’espace.
La valeur de l’IDH est comprise entre 0
et 1
·
Si l’IDH < 0.5 è C’est un pays à
développement humain faible.
·
Si 0.5≤ l’IDH < 0.8 è C’est un pays à
développement humain moyen.
·
Si l’IDH > 0.8 è C’est un pays à
développement humain élevé.
4) Le déficit de l’IDH :
Le déficit de l’IDH est donné par la différence entre le maximum
théorique de 1 et la valeur de l’IDH obtenu par un pays.
![]() |
Cette différence mesure la distance qui reste à courir c-à-d la
distance nécessaire pour atteindre le maximum (niveau de développement humain élevé).
B- Les autres indicateurs du développement humain:
1) L’indicateur sexospécifique du
développement humain (ISDH) :
L’IDH masque des inégalités entre sexes (hommes /
femmes), d’où le recours à un autre indicateur qui prendra en compte des
inégalités entre femme et homme et procède à les corriger.
a) Définition
:
L’ISDH est l’Indicateur Sexospécifique du Développement
Humain. Il a été institué en 1995 par les économistes des Nations Unies. Il
mesure les mêmes avancés que l’IDH en tenant compte des inégalités entre les
sexes (hommes / femmes).
b) Les
composantes de l’ISDH :
Le
niveau de vie - La
longévité - Le niveau d’instruction
è En tenant compte des
disparités entre femmes et hommes.
c)
L’utilité de l’ISDH :
|
Plus les écarts entre les deux sexes
portant sur les 3 variables sont importants dans un pays,
plus l’ISDH est
de ce pays est faible par rapport à son IDH.
2) L’indicateur de participation des femmes
(IPF) :
Présentation :
L’IPF est un indicateur synthétique, élaboré en 1997 par
l’ONU. Il mesure la participation des femmes à la vie économique et
professionnelle et aux prises de décisions politiques. Il est déterminé à
partir d’un ensemble de variables qui mesurent les inégalités sociologiques
entre femmes et hommes. Il tient compte de la part des femmes et des hommes
parmi les parlementaires, parmi les postes administratives et d’encadrement
supérieur, parmi les professions libérales et techniques et dans les revenus du
travail.
L’IPF nous renseigne donc sur plusieurs types
d’inégalités entre femmes – hommes principalement : au niveau politique, au
niveau professionnel et au niveau salarial.
è La valeur de l’IPF
s’échelonne entre 0 et 1 pour un pays.
Interprétation :
·
Plus l’IPF
s’élève (s’approche de 1), il traduit une égalité parfaite entre hommes et
femmes : ce qui reflète une meilleure participation de la femme à la vie
économique et politique et donc un développement élevé.
·
Plus l’IPF
est faible (s’approche de 0), il traduit une inégalité importante entre hommes
et femmes : ce qui reflète une faible participation de la femme à la vie
économique et politique.
è
L’IPF nous renseigne sur plusieurs types d’inégalités entre homme / femme,
principalement : au niveau politique (parlementaires femmes), au niveau
professionnel (femmes occupant des fonctions d’encadrement supérieur et de
direction, postes d’encadrement et fonctions techniques occupés par des femmes)
et au niveau salarial (rapport du revenu de travail des femmes estimé en PPA
sur celui des hommes).
-
Au niveau
politique : L’IPF nous informe sur le % des femmes qui accèdent au parlement.
-
Au niveau
professionnel : Il nous informe sur
le % des femmes qui accèdent à des postes de décision et de pouvoir.
-
Au niveau
salarial : Il nous informe sur le
rapport du revenu estimé du travail des femmes sur celui des hommes.
Exemples : (activité 4 page 195)
è - Au Norvège, 38.2% des
femmes accèdent au parlement.
-
A l’Arabie Saoudite, aucune
participation de la femme à la vie politique
(0.0%).
è - Au
Norvège, 30% des femmes occupent des fonctions d’encadrement supérieur et de
direction et 50% occupent des postes d’encadrement et fonctions techniques.
-
A l’Arabie
Saoudite, 31% des femmes occupent des fonctions d’encadrement supérieur et de
direction et 6% occupent des postes d’encadrement et fonctions techniques.
è - Au Norvège, le
rapport du revenu estimé de travail des femmes en PPA sur celui des hommes est
de 0.75.
-
A l’Arabie Saoudite, le
rapport du revenu estimé de travail des femmes en PPA sur celui
des hommes est
de 0.21.
è
- Au Norvège, l’IPF est 0.928 (élevé) : Ce qui reflète une meilleure
participation de la femme à la vie économique et politique : L’écart entre
femmes et hommes est très faible et donc le développement humain est élevé (IDH
= 0.963)
-
A l’Arabie
Saoudite, l’IPF est 0.253 (faible) : Ce qui reflète une faible participation de
la femme à la vie économique et politique : L’écart entre femmes et hommes est
important et donc le développement humain est moyen (IDH = 0.772)
3) L’indicateur de la pauvreté humaine (IPH) :
Présentation :
L’indicateur de la pauvreté humaine est un indicateur
composite qui se base sur les mêmes variables que celle de l’IDH (l’espérance
de vie à la naissance, le taux d’alphabétisation des adultes et le taux brut de
scolarisation tous niveaux confondus et enfin le PIB/h)
Si l’IDH mesure les progrès réalisés en termes de
développement humain, l’IPH, au contraire, il mesure les insuffisances ou
déficits observés dans les mêmes domaines essentiels du développement humain
que l’IDH
On peut retenir deux IPH : le premier est applicable aux
pays en développement (PED), le deuxième est applicable aux pays industrialisés
a)
IPH-1 applicable aux PED : L’IPH-1 a été institué en 1997
par le PNUD. Il se base sur les mêmes composantes que l’IDH pour mesurer la
pauvreté dans les PED, mais d’une manière différente :
ü Pour la composante « longévité et la santé » : L’IPH
se base sur le pourcentage d’individus dont l’espérance de vie ne dépasse pas
40 ans.
ü Pour la composante « savoir » : L’IPH se base sur le
pourcentage des adultes analphabètes.
ü Pour la composante « niveau de vie » : L’IPH se base sur 3 critères :
Ø
Le pourcentage d’individus
n’ayant pas accès régulier à des points d’eau
aménagés.
Ø
Le pourcentage d’individus
privés d’accès aux services de santé.
Ø
Le pourcentage d’enfant (de
moins de 5 ans) souffrant d’insuffisance
pondérale
(conditions de vie)
b)
IPH-2 applicable aux pays industrialisés : Parce que
les aspects du dénuement (pauvreté) dans les pays industrialisés ne sont pas
ceux des PED, le PNUD a publié pour la première fois dans le rapport mondial du
développement humain de 1998, l’IPH-2.
L’IPH-2 se base sur les mêmes composantes que l’IPH-1 en y ajoutant l’exclusion.
ü
La longévité et la santé sont mesurées
par le pourcentage d’individus dont l’espérance
de vie ne
dépasse pas 60 ans.
ü Le savoir est mesuré par le
pourcentage d’individus dont l’aptitude à lire et à écrire est non suffisante
(taux d’illettrisme).
ü Le niveau de vie est mesuré
par la proportion de la population vivant en deçà du seuil de pauvreté.
ü L’exclusion est
mesurée par le taux de chômage de longue durée (depuis au moins 12 mois).