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Faut-il accorder une liberté totale à la presse ?



Faut-il accorder une liberté totale à la presse ?

    Il est indéniable que sans la liberté de la presse on ne peut pas parler d'un état démocratique dans le sens où dans un pays où l'individu est défendu de s'exprimer librement et où le gouvernement refuse d'entendre son peuple ,il est difficile de parvenir à instaurer un rapport de confiance et de justice .

      En effet ,la liberté d'opinion et d'exprimer que l'on peut définir comme "la liberté d'exprimer librement ses opinions sans être inquiété par autrui" est l'une des premiers libertés politiques et plus généralement libertés fondamentales qui puissent contribuer à faire vivre dans l'individu dans un environnement sain, transparent sans entrave,, sans corruption et sans dictature.
      De plus, la liberté d'expression garanti à l'individu une participation active et effective dans la vie sociopolitique dans le sens où elle lui favorise un espace ouvert pour faire communiquer ses idées ,critiquer l'indéfendable ,pointer le doigt sur l'abus , démasquer les corrompus et les malhonnêtes et ce pour l’intérêt de la communauté .
      Ne faut-il pas remarquer dans ce sens que la presse Tunisienne n'a pu devenir intéressante qu'après la révolution de 14 janvier  ,pour la première fois de sa vie, le citoyen peut lire des infos qui reflètent son vécu et son quotidien et où le journaliste peut écrire sur ce qui se passe dans son pays sans censure ,et sans avoir peur d'être incarné en prison ou exilé du pays.
Toutefois , quelque indispensable que la liberté paraisse , force est de reconnaître qu'il ne faut pas accorder une liberté totale à la presse si l'on veut vivre dans un pays qui respecte les libertés individuelles de chaque citoyen. Il est à croire effectivement que la liberté de presse n'implique pas la liberté de tenir ou de publier des propos qui incitent à la violence ou qui choquent les valeurs éthiques ou les croyances religieuses d'une communauté quelconque . En ce sens , on ne peut pas tolérer l'insulte qui a touché notre prophète par la presse danoise au nom de la liberté d'opinion , ou encore les propos qui incitent à tuer et à massacrer une telle secte parce qu'elle s'oppose à nos convictions religieuses .
Par ailleurs , il est lieu d'ajouter que la presse n'a pas le droit de publier de nos propos à des fins diffamatoires qui pourraient nuire à la liberté individuelle d'une personne dans la mesure où ces publication loin d’éclairer le lecteur sur ce qui se passe dans la société pourrait orienter l'opinion publique et exercer une dictature mentale sur le lecteur qui a tendance à croire ce qu'on lui raconte.

      Bref, il résulte de ce qui précède que bien que la liberté de la presse soit toujours sollicitée comme valeur indispensable pour concrétiser la liberté du citoyen et celui du journaliste , cela n'empêche pas que la liberté ne doive pas nuire à la liberté des uns et des autres . D'ailleurs n'est-il pas vrai que la liberté" des uns s'arrête là où commence celle des autres?